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Histoire


En décembre 1848, à la faveur de la première élection au suffrage universel directe, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, devient le premier président de la République française. Installé à l’Élysée, Louis-Napoléon se détache de l’Assemblée Nationale. Celle-ci, à l’initiative du comte de Falloux, vote une loi qui instaure la liberté de l’enseignement, autrement dit permet à toute congrégation religieuse d’ouvrir un établissement, ce qui va aviver inopportunément l’anticléricalisme. Élu pour quatre ans, le président souhaiterait se représenter mais la Constitution le lui interdit et les députés refusent de la modifier. Louis-Napoléon ne voit plus qu’une solution : le coup d’État qu’il commet le 2 décembre 1851, jour anniversaire du sacre de Napoléon 1er et de la bataille d’Austerlitz, au prix de 400 morts et 26.000 arrestations. Il prend alors le nom de Napoléon III. Le 21 décembre 1851 par un plébiscite, les électeurs approuvent le changement de régime. Celui-ci devient effectif le 14 janvier 1852 avec une Constitution rédigée à la hâte qui donne au Prince-Président des pouvoirs quasi-dictatoriaux pour dix ans.

C'est la fin de la IIe République et un coup dur pour les républicains. Parmi eux, des auteurs majeurs de l’époque comme Michelet, Quinet qui auront une influence considérable sur des hommes comme Jules Ferry ou Ferdinand Buisson.

Parmi eux un jeune journaliste et professeur, Jean Macé. Déçu par le fait qu’un homme ait pu, grâce au suffrage universel, parvenir à prendre le pouvoir et instaurer un régime dictatorial, il fonde le journal « l'Opinion nationale » C’est un appel au rassemblement de tous ceux qui désirent contribuer à l'enseignement du peuple. En effet, il considère que, pour garantir la démocratie, "l'éducation au suffrage universel" est indispensable. Il n’est pas le seul d’ailleurs, c’est à cette même époque qu’Edgard Quinet publie « L’enseignement du Peuple » et Jules Michelet « Nos fils » qui œuvrent dans cette même optique. A quoi sert en effet de pouvoir voter si on ne prend pas conscience de l’importance de cet acte ? Jean Macé décide alors de créer une Ligue de l'enseignement.

Plus de 130 ans d'histoire

La création de la Ligue de l'enseignement.


25 octobre 1866

Jean Macé, journaliste républicain et professeur, lance dans le journal l'Opinion nationale un appel au rassemblement de tous ceux qui désirent contribuer à l'enseignement du peuple. Il considère que, pour garantir la démocratie, "l'éducation au suffrage universel" est indispensable et souhaite à cette fin créer une Ligue de l'enseignement. Le sergent de ville Larmier, le cheminot Mamy et le tailleur de pierre Petit sont les premiers à rallier ce projet.


15 novembre 1866

Jean Macé annonce la naissance officielle de la Ligue française de l'enseignement.

Un an plus tard, la Ligue compte de 5 000 membres répartis dans 72 départements. Un succès considérable à une époque où n’existe aucune force syndicale ou politique organisée.

Dignes héritiers de 1789, les premiers membres de la Ligue agissent pour l'éducation populaire en créant des bibliothèques, des cours publics, des sociétés ouvrières d'instruction, des centres d'enseignement pour les jeunes filles... tout en revendiquant la prise en charge par l'Etat de l'instruction publique ouverte à tous.


1872

La République a été proclamée en 1870.

La pétition pour une "instruction gratuite, obligatoire et laïque" qu'a lancée la Ligue un an auparavant est une réussite : 1,3 millions de signatures sont déposées à l'Assemblée Nationale.

Aristocrates et grands propriétaires réagissent et constituent une contre-Ligue interdisant l'embauche de gens capables de lire.


1881-1882

Le vote des lois scolaires (16 juin 1881 : l'école devient gratuite, 28 mars 1882 : l'école devient obligatoire est laïque) instaure l'école publique.

La Ligue, réunie en congrès, se dote d'une existence juridique. Ces deux principaux objectifs sont alors : redresser toutes les infractions aux lois scolaires et défendre l'instruction et l'idée laïque.


1894

Avec l'aide des républicains, la Ligue développe les œuvres post et périscolaires sur l'ensemble du territoire. Des conférenciers parcourent la France pour expliquer le rôle de l'éducation. Ce sont quelques 60 000 conférences qui ont lieu cette année là. Par sa composition, la Ligue devient une véritable école de cadres des républicains.

Jean Macé meurt

La transformation en confédération


1er juillet 1901

Les républicains votent la loi sur les associations, à l'élaboration de laquelle la Ligue a pris une part importante.


1905

La loi instaurant la séparation de l'Eglise et de l'Etat est votée.1914-1918

Pendant la Guerre, la Ligue soutient "l'Union sacrée", et organise de nombreuses actions au service du pays.

La Ligue sort de la guerre diminuée dans ses effectifs et amoindrie dans son influence.


1925

Dans certains départements des associations laïques locales se regroupent en fédérations et projettent de constituer une confédération nationale des œuvres laïques. C'est la Ligue qui remplira ce rôle. Réunie en congrès, elle modifie profondément son organisation et prend le sous-titre de "Confédération Générale des Œuvres Laïques scolaires, postscolaires, d'éducation et de solidarités sociales."


1926

Réunie en congrès, la Ligue décide, avec l'appui des élus républicains et des inspecteurs d'académie, de créer une fédération par département. Désormais confédération des fédérations départementales des œuvres laïques, la Ligue retrouve un rôle déterminant dans la défense de l'école publique.


1928-1939

Dans une période où les activités de loisirs se développent, tout particulièrement avec le Front Populaire, la Ligue décide de regrouper les activités de chaque secteur. Elle crée alors des unions spécialisées :

- l'Ufolep pour les activités sportives en 1928,

- l'Ufolea pour l'éducation artistique et l'Ufocel pour le cinéma en 1933,

- l'Usep pour les activités sportives développées dans le primaire en 1939,

- etc.

A la veille de la seconde guerre mondiale, la Ligue est une puissante organisation bénéficiant de la reconnaissance des pouvoirs publics et du syndicalisme. Reconnue d'utilité publique par un décret de 1930, c'est une organisation para-administrative dont nombres d'activités sont prises en charge dans le cadre d'un service public. C'est aussi, au sein du système républicain, un puissant groupe de pression politique et idéologique de la gauche anticléricale.


Avril 1942

Le gouvernement de Vichy dissout la Ligue et confisque son patrimoine. La Ligue entre alors dans la clandestinité. Dès 1943, elle est reconstituée à Alger pour être représentée auprès du gouvernement provisoire

Les bouleversements de l'après-guerre


19 juillet 1944

La Ligue est agrée par le Gouvernement provisoire. L'une après l'autre, les fédérations départementales se reconstituent.1947

La Ligue et le Syndicat national des instituteurs (SNI) créent la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).

Le ministère de l'Education nationale confie à la Ligue l'organisation d'une collecte pour le financement des activités autour de l'école. C'est la première édition de la Quinzaine de l'école publique.


Décembre 1959

La loi Debré qui accorde des subventions aux établissements privés est votée pour une durée de 10 ans. Une pétition est organisée et recueille 11 millions de signatures. Une manifestation est organisée en juin 1960, au cours de laquelle, le nouveau Président de la Ligue, Henri Fauré, proclame : "le serment solennel des laïques de France de restaurer les principes républicains".

Mais la loi est mise en œuvre.


1966

La Ligue se restructure pour rationaliser son organisation et privilégier l'action concrète dans le domaine des loisirs éducatifs et modifie ses statuts.

Elle fête ses cent ans d'existence.


1968

Dans la foulée du mouvement de contestation général de mai 68, la notion d'animation socioculturelle va remplacer celle d'éducation populaire. Le mythe de l'école libératrice est ébranlé. L'animation socioculturelle devient alors le moyen de la transformation sociale.


1970

Le champ de préoccupation de la Ligue se déplace de l'école vers la cité. Elle réfléchit à l'articulation éducation-culture-société.


1977

Beaucoup de responsables associatifs prennent des fonctions électives lors des municipales et de plus en plus de collectivités locales gèrent des activités jusqu'alors organisées par les associations. Pourtant la vie associative locale continue de se développer car la pratique des loisirs des Français augmente en même temps que leur pouvoir d'achat

Les enjeux d'une fin de siècle


1980

La Ligue et sa structure régionale d'Aquitaine organisent la première édition de l'Université d'été de la communication. Depuis, un réseau international des universités de la communication a été créé.

La Ligue crée l'Institut national de formation et de recherche pour l'éducation permanente (INFREP).


1981

La gauche arrive au pouvoir. La Ligue pense le moment venu de concrétiser son projet de regrouper loisirs, sport, formation professionnelle, culture, communication au sein d'un grand service public de l'éducation permanente regroupant. Mais ces secteurs sont devenus l'affaire d'appareils spécialisés et il n'en sera rien.

Le projet du gouvernement de constituer un service public unifié et laïque de l'Education nationale se heurte à une large opposition de la part de l'opinion public. Le gouvernement retire son projet de loi. C'est une défaite pour les laïques.


1986

La Ligue lance une réflexion sur l'actualité de la laïcité et un an plus tard, crée des Cercles Condorcet dans de nombreux départements, pour développer la réflexion et débat entre citoyens sur la démocratie.


1989

Lors de son congrès de Toulouse, la Ligue se prononce à l'unanimité pour une laïcité qui, assurant à chacun les garanties institutionnelles du droit à la liberté de conscience, conjugue citoyenneté et solidarité dans une véritable démocratie.1992

Lors de son congrès de Nantes, la Ligue appel à "réveiller la citoyenneté" et redéfinit son action autour de trois priorités : éducation, solidarité, citoyenneté.

La Ligue organise à Grenade, Toulouse, Montpellier et Tunis, un colloque itinérant pour rappeler la place de la culture arabo-musulmane dans la civilisation occidentale et poursuit ensuite sa réflexion sur l'islam dans notre République laïque.


16 janvier 1994

A l'appel de plus de cent organisations, l'opinion manifeste en masse son opposition à la suppression de la disposition de la loi Falloux limitant à 10% le financement par les collectivités locales des investissements des établissements privés.


1995

La Ligue a pris les mesures nécessaires pour adopter un fonctionnement pour la mise en oeuvre d'actions adaptées dans une société où s'aggravent les inégalités, à des orientations lucides et ambitieuse.


1998

Lors de son congrès de Nancy, la Ligue défini un programme d'action conjuguant des quatre mots clefs : éducation, citoyenneté, solidarité, laïcité. Par ailleurs, face aux difficultés sociales de plus en plus prononcées, elle décide de renforcer son action en direction de ceux et celles qui sont victimes de handicaps culturels, économiques et sociaux.


1999

Avec le soutien du ministère de l'Education nationale, la Ligue organise la première édition du Salon de l'éducation.


2000

La ligue poursuit son combat pour l'école de tous et lance un appel, "L'école que nous voulons : appel à s'unir pour débattre et agir"

La quinzaine de l'école publique


Depuis 1946, le Ministère de l’Education nationale confie à la Ligue de l'enseignement la conduite de la Quinzaine de l’école publique.


 Post et périscolaire

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